C’est Laurent Michel, Directeur général de l’Energie et du Climat, qui « répond ».
Pourquoi ces guillemets ? Parce que son retour est un strict copier-coller de la réponse habituelle, comme par exemple celle faite à une question posée à l’Assemblée Nationale par Damien Abad, député LR de l’Ain, au ministère de l’écologie le 02/08/2016.
Le monsieur ne s’est pas embêté, il n’a pas changé une virgule au texte de la réponse, il a juste enlevé, à la fin, la mention qui parle de subventions destinées au remplacement de véhicules diesel, qui forcément concerne moins les motards qui ne roulent pas au diesel : au moins nous sommes heureux qu’il semble le savoir.
Aucune concertation en vue, aucune discussion à envisager alors ? C’est bien par le mépris que ces gens nous traitent !
Jamais n’a été abordé dans la réponse l’impact social de la mesure, pourtant clairement énoncé dans notre courrier.
Jamais n’a été abordé dans la réponse l’aspect fluidifiant du deux-roues motorisé, et son apport positif en réduction des engorgements, en taux d’occupation, en places de stationnement…
Jamais n’a été abordée dans la réponse le fait que la majorité des pays voisins qui ont mis en place des « Low Emissions Zones » (zones de basses émissions) considère effectivement le deux-roues comme une alternative positive au tout-voiture.
Jamais n’a été abordée dans la réponse notre argument de bilan écologique global de l’opération, qui implique de mettre au rebut les anciens véhicules et d’en fabriquer autant de nouveaux en remplacement, deux actions polluantes prônées par ceux-là même qui dénoncent l’obsolescence programmée !
Enfin, jamais n’a été abordé le fait de gagner l’adhésion des citoyens à une écologie concertée plutôt que d’organiser tout ce qui concrétise une écologie punitive.
Malgré tout, nous constatons au moins un aspect positif : la cohérence d’un gouvernement dont le ministère de l’écologie et celui de l’intérieur usent des mêmes ressorts exclusivement répressifs. Même méthodes, mêmes probables résultats : le rejet des mesures par la population d’une part, et des résultats qui vont sans doute rejoindre ceux de l’accidentalité routière. La répression écologique portera le même fardeau que la répression routière : beaucoup de bâton, pas de carotte. On semble avoir déjà oublié que les dernières élections ont montré un rejet massif de cette façon qu’ont les politiques de mépriser les populations. Ceux qui ont voté ont cru trouver une alternative, et ceux qui se sont abstenu étaient écœurés par avance d’un système par trop prévisible… Nos gouvernants, du haut du piédestal qu’ils croient avoir gagné de haute lutte, n’ont toujours pas compris !
Nous allons donc devoir le leur expliquer un peu plus clairement que par un courrier. Au mépris, répondons par l’action !